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La sélection 2025-2026

5 mai 2025

La sélection du Prix des lycéens Folio 2025-2026 compte 5 romans contemporains dans lesquels les élèves du jury vont se plonger. Découvrez la liste des titres qui vont être soumis au vote des lycéens !

Cette année, les lycéens du jury du Prix des lycéens Folio vont lire et voter pour leur roman préféré parmi les 5 titres, sortis entre 2024 et 2025. Ces romans contemporains abordent des thèmes variés, qui ne laisseront pas indifférents. En classe, c’est une opportunité de débattre sur des sujets d’actualité et de défendre devant les autres son livre fétiche.

En librairie, ouvrez l’œil ! Les 5 romans sont repérables grâce au sticker « Prix des lycéens Folio ».


Voici la sélection de l’édition 2025-2026 :

 

 

« Dans mon nouveau collège, j’étais excellent, comme le sont les élèves qui portent des lunettes. Le niveau moyen était cependant faible et certains élèves très jaloux. Ils me demandaient des réponses sans politesse : “Eh, le nouveau, c’est quand Clovis, enculé ?” Ils m’étonnaient par leur ignorance. Alors je leur disais d’en faire plus, que c’était pas compliqué l’histoire de France. Rapidement j’ai donc pris des baffes. »

À dix ans, Skander atterrit à Courseine, en banlieue parisienne. L’Aide sociale à l’enfance lui a trouvé une famille d’accueil : la mystérieuse Madame Khadija. Là-bas, il comprend vite que sa passion pour le dictionnaire ou ses bons résultats scolaires ne l’aideront pas à s’intégrer. Entraîné par les jeunes du Grand Quartier, il parvient à faire de la rue son royaume, mais s’éloigne chaque jour davantage de son rêve de devenir quelqu’un

« Il a demandé à Olga de lui teindre les cheveux en blond et dans le vestiaire, il a versé sur son visage et sur son corps, couverts de la sueur de l’échauffement, un paquet entier de talc. Enfin, il ressemble à un vrai aryen. Enfin, il peut prétendre être un des leurs. »

Johann Trollmann, dit « Rukeli », rêve de devenir champion de boxe. Mais dans l’Allemagne des années 1920, à quel avenir ce jeune Tsigane peut-il aspirer ? Déterminé à forger son destin, Rukeli enchaîne les compétitions. De victoire en victoire, il commence à se faire un nom et tombe éperdument amoureux de la belle et blonde Olga. Leur mariage célébré, le couple s’installe à Berlin alors que l’ascension d’Hitler est elle aussi accomplie. Scruté et méprisé par les nazis, Rukeli refuse d’émigrer aux États-Unis et décide de défier le Reich…

De dix à quatorze ans, j’ai connu l’amour. Je ne le savais pas, j’aurais dit qu’il s’agissait d’amitié. J’ai fait le rapprochement bien plus tard, après m’être essayée à ce qu’il est convenu d’appeler amour : ce que j’avais connu à dix ans n’était pas d’une autre nature. À ceci près qu’il n’entrait dans la joie d’alors ni saisons ni brouillards, ce qui est rarement le cas entre adultes. C’est la sécurité affective dont j’ai le souvenir, la sécurité absolue nous baignant comme une mer chaude qui me fait appeler amour ce que nous avons partagé, Sybil et moi. Nous vivions là un privilège, une grâce que je ne pensais pas en ces termes mais dont toutes les fibres de mon être étaient sûres.
Puis le froid est venu. Il m’a fallu longtemps pour admettre que Sybil s’était détachée de moi, et encore des années pour comprendre que j’en savais bien peu sur elle.
L. C.

« La peur était pour le peuple iranien une compagne de chaque instant, la moitié fidèle d’une vie. Les Iraniens vivaient avec dans la bouche le goût sablonneux de la peur. Seulement, depuis la mort de Mahsa Amini, la peur était mise en sourdine : elle s’effaçait au profit du courage. »

Fin 2022, au plus fort de la répression contre les manifestations qui suivent la mort de Mahsa Amini, François-Henri Désérable passe quarante jours en Iran, qu’il traverse de part en part, de Téhéran aux confins du Baloutchistan. Arrêté par les Gardiens de la révolution, sommé de quitter le pays, il en revient avec ce récit dans lequel il raconte l’usure d’un monde : celui d’une République islamique aux abois, qui réprime dans le sang les aspirations de son peuple.

« C’est l’adolescence, ça leur passera. Quand ils verront que ce n’est pas mieux ailleurs, ils reviendront, ils feront paysans, on ne veut jamais ressembler à ses parents quand on a quinze ans. »

Dans une ferme, l’histoire se reproduit de génération en génération : on s’occupe des bêtes, on vit avec, celles qui sont dans l’étable et celles qui ruminent dans les têtes. Peintes sur le vif, à petites touches, les vies se dupliquent en dégradé face aux bêtes qui ont tout un paysage à pâturer.
Marion Fayolle crée un monde saisissant dont la poésie brutale révèle ce qui s’imprime par les failles, par les blessures familiales, comme dans les creux des gravures en taille-douce.

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